La rénovation de toiture ne se résume pas au remplacement des tuiles ou à l’amélioration de l’étanchéité. Vous devez aussi penser à l’isolation thermique. En réalité, une toiture mal isolée peut causer jusqu’à 30% de déperditions de chaleur dans votre logement. Cela crée non seulement un inconfort, mais aussi une augmentation de votre consommation énergétique. C’est dans ce contexte que la réglementation française impose désormais des performances minimales à respecter.
Que dit la réglementation en vigueur ?

Que ce soit pour la construction ou pour la rénovation, la loi impose certaines exigences en matière d’isolation thermique. Selon l’arrêté du 22 mars 2017, mis à jour en 2022, toute rénovation de plus de 50 % de la surface de la toiture doit obligatoirement intégrer une amélioration de la performance thermique.
À juste titre, vous avez besoin qu’une entreprise vous accompagne pour la rénovation de votre toiture afin de garantir votre conformité. Cependant, avant d’engager les travaux, assurez-vous de réaliser un audit énergétique pour :
- détecter les éventuelles fuites de chaleur ;
- identifier les meilleures options d’isolation ;
- optimiser la rentabilité de votre projet.
Bien que l’audit ne soit pas obligatoire pour rénover vos bâtiments, il est quand même utile si vous envisagez faire plusieurs travaux ou une rénovation complète.
Quel est le niveau de performance à atteindre ?

La résistance thermique minimale à atteindre dépend du type de combles. Pour respecter les normes, elle doit être inférieure ou égale à 4,5 m².K/W pour des combles aménagés et inférieure ou égale à 4,8 m².K/W pour des combles perdus. Ces valeurs indiquent la capacité du matériau à freiner les transferts de chaleur.
Plus la résistance est élevée, plus l’isolation est optimale. Ces niveaux de performance minimale exigés permettent également de bénéficier de certaines aides financières comme MaPrimeRénov’, CEE… Toutefois, une isolation thermique n’est performante que si elle est bien posée. Vous devez faire attention aux ponts thermiques ou aux joints mal réalisés. En autres, il faut :
- poser un frein vapeur ou un pare-vapeur côté intérieur pour limiter l’humidité ;
- éviter les ponts thermiques au niveau des pannes, solives et fenêtres de toit ;
- vérifier la jonction entre l’isolant et la maçonnerie ;
- traiter les raccords et ouvertures (trappes, gaines et spots encastrés).
Pour ce faire, vous trouverez le spécialiste idéal parmi Un large réseau d’artisans professionnels certifiés RGE. Cela garantit un travail soigné, conforme aux normes et donnant droit à des aides.
Quels sont les matériaux adaptés ?

Il existe plusieurs options de matériaux pour isoler une toiture selon sa configuration. Assurez-vous de faire un choix qui combine efficacité thermique, épaisseur, budget et impact environnemental.
En combles perdus
C’est la configuration la plus simple. Les combles perdus sont généralement compatibles avec les isolants en vrac comme :
- l’ouate de cellulose ;
- la laine de verre ou laine de roche ;
- la fibre de bois.
Vous pouvez aussi opter pour les isolants en rouleaux à dérouler au sol.
En combles aménagés
Ici, l’isolation est placée sous ou entre les chevrons, ce qui rend l’épaisseur disponible contraignante. Vous devez alors privilégier les matériaux minces ou semi-rigides comme la laine de bois ou de chanvre, le polyuréthane et les multicouches.